Local Gestures
because the personal is cultural
Going to Festival Quartiers Danses’s Programme triple at Cinquième Salle on Saturday night was like traveling to the past without experiencing nostalgia. The evening opened with Diane Carrière’s reconstruction of ABREACTION (1974), titled Et après… le silence for this version. What first strikes us is how far music for dance has come over the past forty years. Here it almost sounds parodic in its likeness to the cheaply dramatic scores for low-budget straight-to-video productions. It is even more dated than the affected modern movement. Dancer Sébastien Provencher, always reliable, uses all of his length as he extends his arms as far as they will go. Nothing to do about it though: isolated screams are always funny, no matter what they’re supposed to communicate. Carrière joins Provencher for the second half of the piece. How satisfying it is to watch older people dance. It is unfortunate that Carrière was otherwise so precious with her material, refusing to shake off the music or the video footage that anchored Et après as a dusty historical document instead of truly resurrecting it to make it relevant for a contemporary audience. Followed Victoria choreographer Jo Leslie with her duet Mutable Tongues. We’d already had the chance to see Leslie’s work at Tangente in 2011 with Affair of the Heart, an understated solo for Jacinte Giroux, a Montreal dancer whose speech and movement have been transformed by a stroke. Here again we found Giroux, this time accompanied by Louise Moyles, a dancer and storyteller from Newfoundland. Moyles walks into the room alternately speaking English and French. This self-translation makes everything she says sound phony. Giroux is lying face down on the stage, just outside the spotlight. She tells Moyles she’s had a stroke, but Moyles doesn’t listen, tells her to “get up” then to “lie down.” She is verbally abusive in a way that ableist culture is always abusive, even when it doesn’t use words, when instead of saying “get up” it just puts a staircase. We think of how choreographer Maïgwenn Desbois had subverted this idea by letting her neurodiverse dancers briefly choreograph her in Six pieds sur terre. With its burnt orange dresses, black tights, and heavy reliance on theatre, Mutable Tongues also feels a bit dated, not to mention that it is even more didactic than Carrière’s piece (which used voice-over to bring up such topics as hand-to-hand combat and PTSD). It reminded me of Chanti Wadge’s The Perfect Human (No. 2), which found its inspiration in dancers answering the question “Why do you move?” A young woman had walked to the front of the stage and screamed “I move because I hate talking!” I would turn it around and say that I go see dance because I love when people shut the fuck up. That’s certainly when Mutable Tongues is at its best. The evening concluded with Howard Richard’s Beaux moments, a piece for four women that was the most contemporary thing we got to see, though even then it was more akin to the beginnings of contemporary dance. There were moments that recalled Ginette Laurin’s work: the legs that were lifted while turning out at a 45-degree angle before the heels of the shoes thumped back down against the floor; the sideways lifts where a woman would throw herself under her partner’s arms so that she could lend on their thighs. However, Richard’s movement was less verbose and neurotic than Laurin’s. In the duets, the women also looked as if they were in each other’s way rather than working together. But even the electronic music and the costumes (black sleeveless dressed with red short-heeled shoes) had something of O Vertigo about them. There was also a solo set to Cat Power’s “The Greatest” that failed to fit with the rest of the piece as it flirted with the contemporary in a So You Think You Can Dance way.
The most positive aspect of the triple bill was the chance to see middle-aged women dance, including Estelle Clareton. But, if we were to base an opinion on this evening alone, we would be inclined to say that we’d rather watch older people dance rather than choreograph. Maybe La 2e Porte à Gauche had the right idea with Pluton. www.quartiersdanses.com September 6-17 514.842.2112 / 1.866.842.2112 Tickets: 25$ / Students or 30 years old and under: 20$
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Difficile de m’arrêter lorsque mon cœur bat si vite, de Dana Gingras Lumière tamisée sur dix interprètes marchant au ralenti. Atmosphère planante. Ils n’hésitent pas à se passer la main dans les cheveux ou se gratter la paume de la main, ces petits mouvements où l’on ne fait que répondre de façon à peine consciente aux demandes murmurées de notre corps. Leurs corps font l’objet de chutes et ils se concentreront sur le travail au sol, où ils rouleront avant de remonter à la verticale que pour tomber à nouveau, à répétition. Chez les spectateurs, la tension et le plaisir sont dans l’anticipation de l’effondrement; nous savons qu’il viendra, mais quand et comment? Petite trouvaille chorégraphique dans cet écroulement brièvement interrompu à mi-chemin par une position accroupie. Les petits mouvements initiaux ont disparu. On ne peut s’y adonner que lorsque notre corps n’est pas appelé à en faire plus. Sëlekt, de Jacques Poulin-Denis Le pire party. Le genre de party où tout le monde est trop préoccupé par les apparences et vraiment pas assez par les interactions sociales. Dubstep. Confusion. De mon côté et non de celui des six interprètes qui, eux, suivent. Et peut-être pour une autre spectatrice qui, plus tard, on peut entendre dire, « Qu’est-ce qui se passe? » Je ne m’attendais pas à ça dans une pièce de Poulin-Denis. Il fait ici dans la pop, mais ça fait partie intégrante de son propos. Sëlekt trouve sa force lorsque le commentaire social perce à travers la superficialité alors que trois hommes avec des lumières pour queues éclairent une femme que légèrement vêtue qui se dandine au son de la musique. Faire le party pour le regard des autres plus que pour son propre plaisir. De leur côté, les hommes n’ont même pas besoin du regard des femmes; ils se perdent dans une parade d’égos de plus en plus pathétique. Ils sont tous leur propre enseigne clignotante : APPLAUDISSEZ. Lorsque la façade commence enfin à s’écrouler, on entrevoit une lueur d’espoir. Une femme ne danse plus pour le regard des autres, mais pour elle-même, hors de nécessité. Elle peut sembler perdre la boule, mais cet exutoire pourrait bien assurer la survie de sa santé mentale. Sa tête tombe par en avant, par en arrière, et ses longs cheveux suivent, comme si dans son crâne elle tombait en elle-même. Dans un monde contrôlé de l’extérieur, ces moments d’intériorité sont révolutionnaires. S’envoler, d’Estelle Clareton Passons à travers le cliché du mouvement animal en danse contemporaine; la pièce de Clareton trouve ses qualités en s’inspirant des oiseaux. Le tout est d’une légèreté… Les danseurs ne peuvent tenir sur place sans sautiller, remplis de nervosité à leur première rencontre avec le monde. Ils sont remplis de tics, leurs têtes tournant de part et d’autre par petits mouvements. Une tête ressort du nid ici et là, et ceux qui se font soulever ne sont pas plus excités que ceux qui les soulèvent. Cette énergie est conservée lors de leur première tentative de vol. Certains rebrousseront même chemin ayant atteint le bout du tremplin, trop craintifs. Mais, éventuellement, chacun prendra les mains de l’autre dans les siennes pour être propulsé dans les airs. Ils retourneront toutefois au groupe pour retrouver le confort, le sentiment de sécurité. Une certaine noirceur peut être décelée, comme si le monde hors du nid pourrait présenter une menace, qu’il pourrait être dangereux d’y être seul. En effet, un loup apparaît dans le poulailler. Clareton refuse toutefois le drame et nous retourne au climat d’ébullition du départ. Le groupe soulève un interprète après l’autre et la beauté de S’envoler est qu’il ne s’agit pas de s’élever au-dessus des autres; chacun aura son tour, grâce à chacun. C’est l’absence d’égos, la coopération, l’entraide. C’est la communauté. 18-21 décembre à 19h30 Théâtre Rouge du Conservatoire www.edcmtl.com / www.admission.com 514.873.4031, poste 313 Billets : 18$ / Étudiants : 10$ |
Sylvain Verstricht
has an MA in Film Studies and works in contemporary dance. His fiction has appeared in Headlight Anthology, Cactus Heart, and Birkensnake. s.verstricht [at] gmail [dot] com Categories
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